« En mai, fais ce qu’il te plait »

30.05.2022

POSITIONS ET OPINIONS DE L’UEL

Le mois de mai compte, depuis l’introduction en 2019 du 9 mai comme fête de l’Europe, trois jours fériés au Luxembourg. Si le Luxembourg n’est pas en tête du classement des jours de congés et des jours fériés au niveau européen (article du site « Tout l’Europe » mis à jour le 29-06-2020), ce classement n’est pas représentatif de la situation des congés au sein des Etats membres. 

En effet, le Luxembourg connaît non seulement 26 jours de congé annuel payé et 11 jours fériés, mais encore une multitude de congés spécifiques, comme par exemple le congé pour raison familiale, le congé pour l’accompagnement d’une personne en fin de vie, le congé sportif, divers congés de formation, le congé politique et le congé pour mandats sociaux. Deux projets de loi viennent encore charger la barque déjà pleine, sans aucune concertation avec les partenaires sociaux : le projet de loi n°7948 portant institution d’un congé culturel et le projet de loi adopté au Conseil de Gouvernement du 18 mai en vue de la transposition de la directive (UE) 2019/1158 concernant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée des parents et des aidants. 

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, l’attractivité du Luxembourg et le développement économique du pays au sein de l’Europe ne passeront pas par une surenchère de congés, ni par toute autre forme de réduction du temps de travail à charge des entreprises ou de la société dans son ensemble. Les pouvoirs publics se doivent de mener des politiques en faveur d’une économie prospère et durable et veiller au bon fonctionnement et au développement des entreprises. Et c’est aux entreprises qu’il revient d’octroyer des avantages aux salariés pour attirer et garder les talents en fonction de leurs ressources et des réalités concrètes du terrain.